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FATALITE

Hiroshima et l'atome
Fatalité humaine ? Le monde ne peut-il s'épanouir qu'au travers de désastres ? Le chaos serait donc la sève indispensable au développement de l'homme ? Alors quelle déception ! Au sortir de la seconde guerre mondiale, débarrassés des peurs, des exécutions sommaires, des déportations, la libération nous fit espérer en des lendemains meilleurs. Il y eut bien une courte période où le maquisard sorti de nul part, opportuniste, patriote de dernière minute fit preuve d'une débauche de lâchetés. Probablement en quête d'une réhabilitation morale. Faire oublier ses exactions, se racheter aux yeux du public. Triste spectacle d'un jeu cruel, sadique et révoltant consistant à tondre les femmes ayant eu le tort de coucher avec l'occupant. Puis leurs corps furent badigeonnés de goudron et couverts de plumes. La foule rassemblée ne fut toutefois pas dupe. Après cette courte période qui permit à quelques bas instincts de s'exprimer dans l'abject, tout rentra dans l'ordre. Le marché noir repris ses droits et se fit la part belle. Certains ex collaborateurs nazi se rachetèrent une conduite et se lancèrent en politique. Des députés corrompus réintégrèrent leurs bureaux respectifs et des petits malins firent fortune en rapinant les biens cachés des disparus en déportation. Un monde rêvé !

Quelques mois durant la population tourna le dos au passé et mis l'avenir entre parenthèses. Ce fut le rattrapage des manques. La société avait hâte de combler les vides occasionnés par cinq ans de conflit et de frustration. C'était maintenant et tout de suite dans un goût d'éternité. Il n'a toutefois pas fallu très longtemps pour que les besoins de pouvoir de l'homme sur ses congénères reprennent le dessus. La plupart des beaux esprits furent rapidement mis à l'écart dans l'attente de définir de nouvelles causes perdues. Puis la politique, celle qui fait son lit dans la corruption et l'injustice reprit le flambeau et ses petites luttes d'influences et de trahisons.

Désastre en Irak
Un bouquet de phrases lénifiante ne coûte pas grand-chose, n'engage personne et fait parfois plaisir à entendre. Répéter à satiété des phrases telles que : « Plus jamais ça », ce rappel à la guerre et ses camps de concentrations, nous a permis de nous mettre, à peu de frais, à jour avec notre conscience. Depuis, plusieurs visionnaires, capables d’altruisme, nous ont tracés une voie royale. Celle de l'édification de l'Europe. Hélas, leurs successeurs n'ont pas été à la hauteur, beaucoup s'en faut. Soixante-dix ans sont  passés et le « Plus jamais ça » n'a eu aucun effet sur les décennies qui nous séparent de ce cri d'espoir. Nous n'avons tirés aucune leçon de nos expériences. De commémorations en pleurnicheries, l'homme continu à se construire sur ses travers...dans une indifférence générale. Les bourreaux des années de plomb ont cédés la place aux nouveaux, plus performants. Quant aux politiques que nous aurions souhaités plus ouverts au développement de notre planète, ils ne sont hélas pas plus opérants que leurs collègues des années trente. Entartrés dans une conception politicienne du pouvoir, aveugles aux évolutions de la société, ils tournent en rond à la recherche de leur fauteuil, dans l'attente d'une retraite imméritée. Ils gouvernent en organisant l’inutile avec ferveur, soufflant sur les braises des nombreux conflits.

Qu'est ce qui mène le monde aujourd'hui, si ce n'est l'incapacité de dépasser les égoïsmes, l'orgueil, et l’ego. Il devient de plus en plus difficile de rencontrer l’intelligence capable de prendre ses distances avec le prêt à penser formaté et limité. Le recul pour appréhender la complexité de certaines situations est indispensable, or la mode est à l'urgence. Beaucoup de décisions se prennent sans tenir compte des problèmes induits. L'Urgence ouvre la porte à la précipitation et cette dernière favorise les communications erronées. Le risque de courir à la catastrophe devient alors important, si personne n'a le courage de se déjuger. Le dernier ballet des pâtissiers de la politique concernant la Grèce, en est un flagrant exemple. Pour gouverner il faut déjà savoir « se » gouverner. Un talent de surdoué aussi rare qu'un politicien honnête.


"Gue-guerre" Libyenne
Le chaos politique semble être à l'image cosmique. D'un côté l'art du sublime, mort et désolation de l'autre. Le capharnaüm planétaire, allant de révoltes en guerres ouvertes n'est pas pour rassurer le chaland. La poudrière du Moyen-Orient prenant la religion en otage pour justifier la barbarie, alors qu'il ne s'agit que de vulgaires intérêts tribales et de partage de pouvoir. Ailleurs, des multinationales pillent des pays et acculent les populations à la misère. La corruption organisée, gérant une certaine pauvreté comme un fonds de commerce. Les ingrédients pour un troisième conflit généralisé sont réunis. Avec une recherche toujours plus pointue dans la sophistication des armes de guerre, dans l'espoir de limiter la mort du combattant sur le terrain, nos accoucheurs de cadavres oublient de nous préciser que ce progrès gonflerait inévitablement le nombre de victimes parmi les populations. Serait-ce le but recherché ? Quoi qu'il en soit, la population ne relevant pas de la fonction publique, les frais induits par ce type d'intervention seraient négligeables. Entre drones, robots et satellites tueurs, le nucléaire et les armes chimiques, la puissance de destruction pour défendre notre « démocratie » est rassurante et les perspectives d'avenir sont réjouissantes. Pas de panique donc. Les réfugiés affluents, les décapitations font rouler des têtes dans le sable pour la plus grande joie d'une jeunesse à la recherche de projets.

Pendant ce temps l'occident se questionne. Faut-il ou pas accueillir une petite partie des déshérités de nos ex colonies, ravagées par notre inconscience et notre rapacité ? La question est ouverte, comme reste ouvert le problème de l'empoisonnement généralisé de notre planète. La déforestation débridée mettant en péril la survie d'un grand nombre de tribus. Tout cela pour permettre à quelques nantis de cumuler un surcroît de richesses. Sans oublier la surpêche qui vide nos océans et met à mal l'existence des pêcheurs côtiers.

Positivons et aiguisons nos illusions ! L 'Avenir n'est qu'une porte ouverte sur notre incommensurable bêtise. Triste fatalité ?

LE CONSTAT

Un constat et une interrogation. Des lustres de fourvoiement politique, suivis de décennies de gestion aberrante où le pays s'est déconstruit au hasard de l’inspiration des uns ou de la fantaisie des autres. L'atonie avérée des locataires de la Versailles moderne, politicards à l’affût de votes avec comme antienne, celle de perdurer jusqu'à ce que mort s'ensuive. Exercer le pouvoir au détriment d'une population et pouvoir décider du sort des autres en étant soi-même à l’abri, doit être grisant. Mais est-ce tenable ? Ces tribus de joyeux énarques aux manettes du pouvoir, auto promus la plupart du temps, sont principalement au service d’eux-mêmes. Ils exercent leurs débordantes prérogatives dans une atmosphère de roi soleil vautrés dans les dorures du passé. 

Ils tendent à touiller l’injonction comme un chef étoilé sa crème fouettée, à cette différence près que ceux qui la dégustent, ne la digèrent plus. Le monde du pouvoir flirt avec la dynamite en manipulant  ses citoyens à outrance. L'ambiance suinte la grenade dégoupillée pouvant à tout instant nous exploser à la figure, car la cécité de nos faiseurs de miracles ne varie guère. Au contraire, elle se renforce à chaque élections. Pardi, on ne change pas une équipe qui gagne en inefficacité, mais rapporte gros sur un plan personnel. Rien, ni personne ne fera bouger ces gesticulateurs en charge de notre bien-être. Ils sont aphones et sourds une fois pour toutes. Est-ce supportable ?

Notre planète, dirigée depuis trop longtemps par l'incompétence des uns et l'égocentrisme des autres succombe à l'asphyxie. Soumise à une financiarisation spéculative indécente elle enrichi ceux qui le sont déjà au détriment des d'investissement industriels créateurs d'emplois. Les classes moyennes se paupérisent et l'exigence du politique croit à mesure qu'il assure sa pérennité...sur le dos du citoyen. 

La couardise du politique et sa volonté de maintenir le statut quo font que nous sommes à portée d'allumette du baril de poudre. Le rêve européen, faute d'ambition se délite. Il n'y a plus que le carnet d'adresse et l'espoir d'un miracle de dernière minute qui suscite encore quel qu’intérêt. Les gouvernements peinent à agir en prévision des échéances électorales et de fait, mettent à mal le peu qui tient encore debout. Les grandes questions concernant la Grèce, l'Ukraine, Daech, le terrorisme et ses réfugiés, toujours en attente de solutions et potentiellement explosifs, exigent pourtant des réponses immédiates et urgentes. 

L'Europe, comme image de marque, avec ses atouts scientifiques, industriels et historique n'a pas besoin de baisser les bras en se défaussant de ses responsabilités sur le reste du monde. Nous somme suffisamment puissants pour tenir tête aux grandes structures qui se mettent en place autour de nous. Il suffit d'en être conscient et de mettre au pas les pieds nickelés de Bruxelles qui se prennent pour des astres. La boutique Europe ne se dirige pas comme le bar tabac du coin. Il faut du souffle, un esprit de pionnier et l'envie de faire l'histoire. Le petit personnel politique de la capitale, loin de l'Europe mais proche de ses ambitions personnelles, n'en comprend pas les enjeux faute de maturité politique.


Même mes chiens ...
La perte de crédibilité des ministres, députés, haut fonctionnaires ou faiseurs de lois prend  des proportions inégalées. Jean Monnet, Robert Schumann, les géants visionnaires tels que De Gaulle, De Gasperi et Adenauer, pères fondateurs de l’Europe se retourneraient dans leurs tombes en constatant l'écroulement de cette édifice qu'ils ont si minutieusement mis en place. « To big to fail » La formule a ses limites. L'Europe doit se remettre en question au risque de se disloquer en limitant ses prétentions au stade d'une communauté commerciale sans influence politique majeur. Pour nourrir une authentique appartenance continentale, il faut aussi savoir faire rêver. Offrir de réelles perspectives aux jeunes en démontrant que leur avenir ne se limite  pas forcément  au rôle de combattant ou de kamikaze en Syrie ou en Irak. 


Sortons de notre traditionnelle arrogance, créons des projets, réfléchissons aux possibles perspectives d'avenir au lieu de verser dans un défaitisme qui n'a aucune raison d'être. Les vingt-huit pays constituant notre communauté semblent très peu concernés par l'indispensable « union européenne », seule voie possible pour répondre efficacement aux mastodontes qui s'édifient autour de nous. Il ne faut pas compter sur des amis qui n'existent pas ou espérer une aide miraculeuse qui ne viendra jamais. En politique il n'y a pas d'amis, il n'y a que des opportunités... La Chine, le continent Africain, l'Inde et l'ensemble des pays de l’Amérique du nord et du sud, sont des compétiteurs et n'agissent que dans leurs seuls intérêts. Si nous voulons exister nous devons êtres forts et seule l'Europe « unie » nous permet de l'être.

Retraités en détresse ... 
Trop de palabres, de nombrilisme, de politiciens plus attirés par le verbe que par l'action. Trop de lois, trop de fonctionnaires, de commissions inutiles qui ne sont que prétextes à engranger des gains. Trop d'énarques sans expérience aux responsabilités à Bruxelles,  capitale offerte à une brochette de cols blancs, officiant dans le virtuel avec une grande connaissance sur peu de choses. Il serait grand temps d'investir dans l'humain, de se rendre compte que ce sont les populations qui construisent nos sociétés et non la poignée d'élus sensés les représenter. Si nous voulons donner une réponse démocratique aux aspirations du génie populaire il est nécessaire de connaître ses besoins, ses rêves et ses attentes. Mais souvent non concernés, ces édiles du farniente, bloquent toute évolution afin de sauvegarder leurs prérogatives. 

Pour que la population puisse comprendre les enjeux de son devenir, les gouvernements ont le devoir absolu d'expliquer les raisons rendant « l'union européenne » indispensable. Nous ne pouvons sans cesse mettre le citoyen devant les faits accomplis. Il doit pouvoir en comprendre les tenants et aboutissants, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. 

Vouloir l'union et ne pas l'assumer en s'appuyant sur l'Otan pour notre défense, n'a pas de sens. Est-il normal d'habiller les frontons de nos édifices publiques avec le drapeau de l'union en acceptant que les États-Unis nous dictent la marche à suivre envers l'Ukraine? Le mot « liberté » signifie-t-il encore quelque chose ou subissons-nous définitivement la tutelle américaine ?  D'autre part est-il imaginable de vouloir une Europe sans céder une part de souveraineté ? Il faut savoir ce que nous voulons.  Un avenir ou la chute..!

Changer l'homme pour que change la politique ? Aussi difficile qu’essayer de faire voler une girafe.

INSTABILITES

En 2003* nous avions annoncé le désastre prévisible en cas d'invasion de l'Irak. Nous avions prétendu qu'une déclaration de guerre équivaudrait à mettre tout le Moyen-Orient à feu et à sang. Puis l'Oncle Sam, une fois de plus, nous prouva son incompétence en matière de géostratégie. Sous des prétextes fallacieux sentant le pétrole loin à la ronde il attaqua « le tyran et dictateur » Irakien sans en mesurer les conséquences.  A la manière des cow-boys du far-west, on tire d'abord, on discute ensuite.  Disposer du  pouvoir ne dispense pas du recours à la réflexion, surtout quand on rêve de manipuler la planète. L'Europe, hormis la France qui a sauvé l'honneur par le discours de Dominique de Villepin devant l'ONU, n'a pas été à la hauteur de ses ambitions. 


Voix discordantes, lâcheté et peur de déplaire aux États Unis, notre continent s’est plié aux exigences et aux allégations de la clique de Washington et son dévoyé en chef – Georges W. Bush. Le prétexte d'éliminer le despote Saddam Hussein, assassin de son peuple,  fut rapidement entériné pour des raisons morales par les va-t’en guerre.  

Le conflit de l'Irak fut un bon business, organisé de main de maître par une bande de truands esclavagistes, avec l'aide et le talent du baladin en chef Donald Rumsfeld dans le rôle du maître de cérémonie. 

Les affrontements entre pays musulman sont, la plupart du temps, le fait de stratèges gouvernementaux adeptes du toujours plus.  Pour répondre à leurs besoins territoriaux dans l'espoir d’établir un Califat à terme, les partisan du permis de tuer, se voient donc obligés  d'étendre leur hégémonie.  Il s'agit de  convaincre les populations concernées, d'adhérer à leur cause en acceptant de mourir pour glorifier l'Islam d'un côté ou le capital de l'autre. Tous les moyens sont bons. De la propagande à la pédagogie, de la terreur à l'élimination physique et de l'emprisonnement à la déportation. In fine ce sont toujours les dirigeants du jeu de massacre qui récoltent gloire et butin en foulant au pied les nombreuses victimes collatérales. Saddam Hussein assassin ? Efforçons nous de ne pas éclater de rire devant la tragédie du Moyen orient. Quel gouvernement n'a pas de sang sur les mains ? 

Quel gouvernement n'a pas son côté obscur, son tiroir à combines et ses placards à cadavres ?

Le cynisme des états est à son comble quand les marchands d'armes se substituent aux politiciens. Régnant à leur place à travers l'arme de la corruption, mettant la prévarication au tableau d'honneur en tablant sur le principe que tout homme a son prix. Si cela ne suffit pas on élimine !

Le Moyen-Orient, hier berceau d'une culture millénaire dont témoignent les nombreux vestiges qui parsèment les routes du savoir, est aujourd'hui en proie aux plus grands désordres. Luttes ethniques, luttes intestines, lutte de pouvoirs entremêlées de prétextes religieux. L'Occident, pétrole oblige, abat également ses cartes, ravivant les flammes de l'enfer.  Notre histoire a bien du mal à survivre dans cette situation désespérée. Le manque de discernement des uns, le fanatisme des autres, transforment petit à petit cette contrée en cimetière. Par manque de clairvoyance, par aveuglement et par la rapacité de pouvoirs dévoyés, ces pays  finiront par mettre genou à terre...  l'Intégrisme, une réponse imbécile, obscurantiste aux attentes des désespérés cherchant leurs voies dans l'existence. L'intégrisme n'est qu'un élément de pouvoir entre les mains d'un ignorant assoiffé de domination. Soumettre, écraser et terroriser sont les armes de destruction massive de l'ignare.

Les responsables politique des guerres de religions, Djihadistes et Al Qaida en tête, officient principalement dans des contrées tels que l'Afghanistan, le Moyen-Orient et l'Afrique. – Ces conflits idéologiques et géostratégiques où l'hypocrisie et le mensonge  le disputent à une démagogie de pacotille, ne sont que des combats d'arrière-garde. Gagner des zones d'influences pour les chiites comme pour les sunnites avec l'Amérique au centre faisant le jeu des deux avec l'assentiment bienveillant de l'occident. Livrer des armes, fermer les yeux et détourner la tête est une façon de gouverner convenant parfaitement aux industries. Les populations sont là pour essuyer les plâtres et faciliter l'accès au trône du grand capital. En armant les djihadistes pour combattre les russes en Afghanistan, nous avons ouvert les portes à nos adversaires de demain et favorisé la naissance d'une puissante armée intégriste. 


L'Europe mesure-t-elle seulement l'immense danger du fanatisme dans les pays musulman ? Fanatisme exportable vers nos contrées.

Notre statut d'anciens colonisateurs - dont nous ne nous sommes pas encore entièrement affranchis - nous confronte aujourd’hui au passé. Et à sa rançon. L’Histoire nous a montré et continue à nous enseigner que nous ne pouvons impunément exiger la soumission de peuples sans pâtir, tôt ou tard, de revers de médailles. Nos prétentions hégémoniques ont la peau dure.

Comme beaucoup semblent l'oublier, il n'y a pas de peuples inférieurs ou supérieurs. Il n'y a que des peuples différents et dignes de respect. Le bon sauvage n'est qu'une vue de l'esprit, entretenue par le sauvage qui est en nous. Une image qui nous rassure sur nous-mêmes. 

Alors quel avenir pour nos sociétés ? Le petit nombre de cumulards détenant la majorité des biens de notre planète, frustrant ainsi le plus grand nombre du minimum vital fera, à n'en pas douter, tout ce qui est nécessaire pour augmenter sa mainmise sur les richesses de nos continents. Ils sont dans leur rôle, du moins en sont-ils convaincus. De plus nous leur facilitons la tâche en leur tendons la verge pour nous faire molester. Incapables de cohésion dans nos démarches, nous attendons que cela se passe ! En écoutant un tribun talentueux raconter n'importe quoi, nous succombons facilement au charme du verbe, avec pour conséquence la division. La plupart d'entre nous acceptent, dans une  molle indifférence, de se plier au divers diktat, de se livrer pieds et poings liés aux exigences des modes de toutes sortes, de s'abrutir aux jeux informatiques et de payer pour les erreurs commises par ceux censés nous gouverner.


Le changement n'est pas encore pour demain !  Il n'interviendra pas avant que nous remettions la main sur notre dignité et que nous réapprenions à dire non. 



* Voir article "L'énorme éclat de rire de Saddam" (Archives HNS de 2006) 



  




LA REVOLTE POUR DEMAIN

Il est difficile de mentir vrai, cela exige du talent, comme il n’est pas facile de déshabiller le mensonge pour atteindre la vérité. Le marketing du discours politique conforte la langue de bois et souligne la lente érosion de la confiance de celui sensé recevoir le message. Le politique, au fil du temps, a fini par perdre son brevet d’honorabilité.

Pour sauvegarder les prérogatives dues à sa charge et continuer à alimenter ses ambitions, le politique devra prendre son mal en patience. Quant à améliorer le sort de ses concitoyens, faute de clairvoyance et de combativité, il restera comme de juste, immobile, dans l’attente d’un hypothétique miracle.               

La maîtrise de son rôle de porteur d’espoirs, nourris par son art de la langue de bois, cet exercice porteur de toutes les incompétences lui permettra de durer. Les gouvernants n’y excellent-ils pas ?


Quant à la crise que nous subissons…elle ne fera que croître et s’aggraver tant que ne sera pas intégré que la seule issue réside dans la construction d’une fédération européenne de la zone euro. Persister à ne préférer que l’intérêt national face à la gabegie internationale est véritablement suicidaire. Seul l’accouchement d’un gouvernement européen devrait être prioritaire. 

Créer une « nation-continent » solide et protectrice, comme le voulaient les initiateurs de cette utopie, exige une authentique vision, pas un calcul de mandats renouvelés. L’Europe d’aujourd’hui est la preuve flagrante de l’inefficience politique. Nous avons des ministres, mais les hommes d’état font cruellement défaut. Une nation se construit avec ses citoyens, tous ses citoyens et non par quelques technocrates adeptes d’un parcours de 18 trous à l’heure de l’apéritif.


Pour que les peuples puissent se définir dans toute l’acception du terme, il est vital de leur fournir la matière nécessaire à la compréhension de l’enjeu. Cet enjeu n’est pas qu’une question de critères techniques, il englobe également des liens historiques, philosophiques et éducatifs. Quel avenir pour notre société autophage? Une amélioration de la situation économique à moyen terme  semble bien compromise. Actuellement  les décisions et les projets se traitent la plupart du temps hors de la sphère citoyenne, entrainant un rejet massif de toutes les ordonnances bruxelloises.  Le citoyen lambda, celui qui habille et nourrit les politiciens, ne peut plus n’être considéré que comme une abstraction  ou un simple outil à faire bouillir la marmite d’un gouvernement.


Pourtant, dans le monde tel qu’il se configure aujourd’hui, chacun comprend que son sort n’est vraiment pas à l’ordre du jour. Il est temps de mettre un terme  au comportement infantile du personnel politique. Il est temps d’exiger de cette caste qu’elle cesse de se considérer au-dessus des lois. Il est temps de mettre un terme aux ambitions personnelles, au détriment de l’intérêt général.

N.B - Il manque la voix porteuse d’un dessein et d’une vision capables de réveiller l’atonie de nos sociétés occidentales. En dehors des égoïsmes nationaux, les quelques rares personnes disposant d’une conscience politique sont piégées par un collectif de grosses têtes aux idées courtes. A force d’utiliser le terreau financier et spéculatif pour nourrir les vicaires de l’avoir au détriment de la création du savoir universel au service de tous, nous nous préparons à mettre à brève échéance, un terme à nos espoirs d’un avenir apaisé.

A LA UNE !

RACISME COUTUMIER

Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...