LE POLITIQUE AU COIN DU FEU

En soi une maladie mentale n'est pas grave. Les meilleures familles ont parfois des rebibes qui répondent à des aléas de cet d'ordre. Se prendre pour Napoléon, multiplier les petits pains ou voir le monde à l'envers, n'interdit pas d'apprécier les babas au rhum ou les éclairs au chocolat. Aider un esprit en mal de raison est un devoir, mais de là à confier les rênes du pouvoir à un sujet frappé par une déficience intellectuelle il y a une marge qu'il faudrait éviter de franchir. L'ami Trump semble être le candidat idéal permettant d'illustrer cette aberration du cerveau Au règne du virtuel les incapables sont rois. Les exemples sont hélas légion, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir de ce monde dirigé par une pléiade d'oligarques qui se remplissent les poches au détriment des pauvres et de la classe moyenne.  Cette déficience intellectuelle opère à rebours du bon sens et fini par peser sur les relations internationales qui de toute évidence ne sont déjà pas au beau fixe. 


Comme d'habitude la concussion et les conflits d'intérêts se vivent au grand jour avec la complicité de la haute finance. L'éthique en berne, le savoir faire monopolisé par les privilèges des grandes écoles et voilà le chemin qui s'ouvre aux futures compromissions élevées au rang d'élites.  Il n'y a plus qu'à stimuler avec cynisme théories et actions inutiles, voire pernicieuses, aux nations qui n'en demande pas tant. Les eunuques aux affaires, ces parangons de la carabistouille, une main sur le cœur, l'autre dans la poche du contribuable, audibles en période d'élection sont de la dynamite  pour l'avenir de la nation. Ils cumulent tous les avatars de la déchéance. Une véritable mise à feu de démagogies de bazar à l'attention d'une population excédée et fatiguée des rengaines habituelles. La montée des extrêmes rendue possible par la démission de nos pieds nickelés refusant obstinément d'abandonner langue de bois, fausses promesses et explications du monde dans lequel nous vivons. Faute peut-être de ne rien y comprendre eux-mêmes. Dans ce cas ils n'ont aucun droit aux fonctions qu'ils squattent. L'Incompétence généralisée et les concerts de casseroles semblent êtres, à l'image du psychopathe Trump, les passes-droits ou clés d'accès aux plus hautes fonctions.


La classe politique, désorientée, en pleine confusion, irresponsable, se parle à elle-même au lieu de s'adresser au peuple et peine, arrogance suprême, à remettre ses théories en question. Les besogneux du pouvoir, avec cynisme et persévérance, ne manquent aucune occasion de mettre à nu leur sens de l'inutile. A l'image de ces quelques entités qui à elles seules détiennent la moitié du PIB mondial, les  bras cassés de la politique sont, eux aussi, une petite minorité à tenir les populations en otage. Ils vivent le prurit du pouvoir comme un enfant sa scarlatine, à cette différence prêt que l'enfant en guérit. Quand on voit le Châtelain de la Sarthe enfouir la morale dans la poubelle des élections présidentielles, le commun des mortels vacille de stupéfaction. Les exemples se suivent et se ressemblent, De Marine le Pen aux Balkanys – la déontologie est en deuil et appelle à la défiance. Ces as de la combine et du démérite, de l'à peu près, des discours tronqués, aux contradictions multiples et parfois désavoués par leurs pairs, continuent sans  vergogne à alimenter leur prurit.  Le monde se délite, part en quenouille à la grande satisfaction d'un nombre croissant de dictateurs en voie d'éclosion. 


Les sociétés civiles, abruties par l'éloquente dialectique de quelques fanfarons du verbe ne perçoivent pas les dangers qui se profilent. Ils ne réalisent pas que le soleil risque demain d'enflammer les désastres. L'homme croît sans cesse  dans l'absurdité de sa condition, véhiculant sa bêtise vers l'infini ne retenant aucune leçon. A croire que l'homme cultive ses malheurs et ses désespoirs comme un but d'existence à vivre collectivement.  A force d'accepter avec crédulité le règne des Pinocchio promettant des lendemains qui chantent et qui souvent se substituent aux responsabilités du citoyen, en guise de faveur en vue de prochaines élections, l'homme en perd ses défenses et sa combativité contre l'adversité. Nous rendre dépendant pour mieux nous asservir, entraver l'action individuelle, multiplier les chicanes décourage  toute initiative et amène le quidam à une docilité voulue et irréversible. L'homme n'est pas un business plan, ni une équation à materner jusqu’à ce que mort s'en suive. Il devrait pouvoir être l'aventurier de sa propre existence.

Autre problème de taille, la confusion qui s'inscrit dans l'ADN de la géostratégie mondiale. Le continent contrarié puis dispersé, inaudible et tirant à hue et à dia, sans programmes ni perspectives , démotivé et à bout de souffle est dans l'incapacité de construire un projet. De querelles de clocher en égoïsmes nationaux, les crises de jalousie du personnel et la masse dolente des « y a qu'à »  permettent à des petits chefs néo-nazi d'émerger pour régler le sort de l'Europe...sans intervention divine. Des pays qui n'ont rien à  faire dans la communauté se permettent de prendre des décisions unilatérales sans que Bruxelles n'intervienne. C'est un vrai bordel trois étoiles. La solidarité est également aux abonnés absent. Il est scandaleux que des pays comme la Grèce et l'Italie pour ne parler que d'eux soient seuls à faire face à l’immigration. 


Avec des aides a minima et qu'ils se débrouillent ??? Comme toujours c'est l'incrédule, l’ahuri, le bien pensant et le « faux » protecteur qui rafle la mise.  C'est un bis repetita des années trente. Et pendant ce temps le politique réfléchit à comment sauver ses billes. Il semble que L'Europe  entame sa marche vers le chaos. Encore un peu, quelques pieds nickelés de plus et le sort sera scellé... et mérité. Il y a un temps pour tout. Celui du déclin  et celui de la conquête, principalement attribuée à l'émergence de nos puissants voisins. La Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique étendent leurs influences et placent leurs pions grignotant petit à petit les espaces qui ont fait la force du continent. La déchéance annoncée était prévisible.

La question est de savoir comment nous allons finir.  Subirons nous une révolution interne à cause des injustices sociales et la corruption ? Ou seront nous asphyxiés par la puissance des nouveaux intervenants en voie de formation ? 

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