GUERRES

Corruption
Les affrontements meurtriers sont souvent le fait de petits potentats en mal de pouvoir. Ils peuvent compter sur la rapacité des industriels de l’armement et la cupidité des financiers, toujours à la recherche d’un parfum de plus-values à prélever sans complexes sur l'impôt du contribuable.  Les guerres sont, comme on s'en doute, gratuites pour ceux qui les déclarent et coûteuses pour les populations qui les financent et les subissent. En fait pour eux c’est la double peine car non seulement ils financent les conflits mais également la reconstruction des pays anéantis. Les conflits, jeux de prédilection du nanti sont des sources de catastrophes entre les  mains d'un d’esprit dogmatique et intellectuellement limité...à la recherche de son Graal de pacotille. Ce ne sont que dangereux fanatiques aux ambitions mortifères, non dénués, parfois, d'un talent oratoire. Ils savent comment toucher et entraîner les mécontents, les frustrés, les  fragiles ou victimes d’ambitions refoulées vers un destin redoutable. Ceux-ci découvrent un maître à suivre pour renaître à eux-mêmes. Chaque guerre est une perversion, une mystification nourrie de propagande sournoise et de harangues pseudo patriotiques pour justifier invasions et conquêtes de territoires, promulgués « ennemis » de la patrie.

Une déviance au service du capital, une névrose du pouvoir, une pompe à finance pourvoyeuse de misère se propageant comme un fléau à travers les rangs des plus démunis. Les gouvernements, paresse intellectuelle oblige, par lâcheté institutionnelle souvent, sont coupables et responsables au même titre que les instigateurs des conflits. Rester confinés dans un confort relatif n’est que reculer pour mieux sauter. 

Aussi loin que nous remontons l'homme convoite les biens de ses semblables, déclarant ennemis ses congénères, afin de donner du sens à ses rapines, ses  viols et assassinats. A croire que la violence soit inscrite dans son ADN - et de fait, le condamne à une fatalité destructive. Cet atavisme, hélas, se construit dès le berceau. On lui apprend...à épouser la pensée parentale, à détester ce qu'ils détestent, à se confronter à l'histoire enseignée par ceux qui ne l'ont pas vécue. Puis on enseigne comment transformer une conquête en guerre juste et comment inculquer notre vérité, l'unique et l'universelle, aux vaincus. L'Histoire, celle que nous écrivons pour nous disculper et qui permet de changer un champ de bataille en chef d’œuvre pictural, distribuant l'héroïsme du survivant comme un passeport pour l'avenir des générations à venir. Dès l'enfance les filles ont droit à leur poupée et les garçons à leur panoplie du parfait petit guerrier. Du revolver et chapeau de cow-boy aux monstres galactiques à l’armement sophistiqué, tout concours à créer un climat agressif. Une grande partie de l’éducation n’est qu’un hymne à la mort. La guerre ne peut-être qu'une manifestation d'impuissance cherchant une compensation. Un  langage pauvre au vocabulaire inadéquat ou la peur de ne pas être à la hauteur de ses « adversaires », sont autant d'éléments qui  peuvent provoquer des  malentendus et blessures d'ego insurmontables.

Et de malentendus en blessures, la mort s’imprègne dans la chaire des populations...pour rien. Le capital triomphe et les caciques du business encaissent les dividendes de la mort  sur le dos des infortunés. Ce sont rarement ceux qui planifient les conflits, ni, par exemple, les bourreaux qui ont ordonnés en toute conscience la dispersion de l'Agent orange de Monsanto sur le Vietnam, qui règlent la note. Non, l'addition est toujours pour ceux qui ont le culot de survivre. Des cadavres par milliers pour satisfaire une soif de pouvoir. Nulle regret, puisque sans cesse on remet le couvert! Afghanistan, Irak, Libye, ainsi que les pays pouvant avoir un intérêt stratégique quelconque pour les puissances dominantes et jugés faciles à conquérir, risquent d'êtres exposés à la violence. Peu importe la haine suscitée.

Des provocations à répétition multiplient les foyers insurrectionnels, engendrent révoltes et guérillas, avec comme résultat une surenchère dans les malheurs au détriment des  populations exsangues. De bombardements en sabotages, de vengeance en représailles, il n'y a, hormis la haute finance et les industriels de l'armement, que des perdants. Par manque de réflexion et d'une méconnaissance historique, nous créons la guérilla qui nous combattra durant des décennies, car à force de jouer aux imbéciles et de mettre le mot  « diplomatie » au service de fonctionnaires incapables d'en comprendre le sens, nous construisons nos ennemis de toutes pièces. L'occident belliqueux n'a de cesse de scier la branche sur laquelle il est assis. Guerres de religions ou annexion de territoires pour des raisons mercantiles,  elles ne sèment que misères et désolation. Le goupillon d'une main, le fusil à portée de l'autre, la terreur, dès lors s'abat sur l'habitant des terres conquises avec la bénédiction du clergé.  Des Aborigènes qui ont faillis disparaître, aux massacres d'Indiens. D'une élimination programmée des peuples d'Amérique aux guerres napoléoniennes, sans parler de toutes les autres - les puissants du moment  n'ont jamais lésiné à délivrer des blancs-seings autorisant des « massacres » à la gloire des nations. Les églises furent de parfaits instruments, utiles voire nécessaires à l'inféodation de tribus et ethnies récalcitrantes, dont on convoitait les terres. Les richesses, la plupart du temps, ne furent construites que sur l'élimination des gêneurs, soit des populations qui ne demandaient qu'à vivre en paix ou du moins sur leurs terres ancestrales. 

Apprendre de nos errements, réinventer le système politique et refonder de nouvelles bases pour une société plus juste, plus équitable, serait un début de solution. Il est  certain que si nous ne modifions pas nos comportements, que les politiques et financiers continuent à abuser de leurs prérogatives au détriment des citoyens, ces derniers, dos au mur, finiront par exiger leurs dus par la force et la terreur. Ce serait la porte ouverte sur une guerre civile, impitoyable et généralisée. La gestion indicible d'une planète accaparée par une bande de politiciens vérolés, pieds et poings liée à la mafia de la finance, frise l'absurde et l'inconscience. La situation actuelle, noyée dans un tourbillon d'orages, n'attend que l'éclair qui mettra le feu à la planète.



NB : De 1962 à 1971, on estime que 80 millions de litres de défoliant ont été déversés sur 3.3 millions d’hectares de forêtde 300 villages ont été contaminés et 60% des défoliants utilisés étaient de l’Agent Orange, représentant l’équivalent de quatre cents kilos de dioxine pure . Or, selon une études de l’université Columbia (New York) publiée 2003, la dissolution de 80 grammes de dioxine dans un réseau d’eau potable pourrait éliminer une ville de 8 millions d’habitants… (Wikipédia)

PRISE DE CONSCIENCE

A force de mettre le monde devant des faits accomplis, les serviteurs du pouvoir, surpayés pour un travail limité à des constats, des rêveries de retraites et d’ambitions électives, ne feront que susciter mécontentement et incompréhension. Le monde du terrorisme manipule et aspire une jeunesse déboussolée, en mal d’idéal à la recherche d’une existence empreinte d’héroïsme afin de sortir de l’anonymat et s’inventer une identité. L’exemple proposé par l’adulte au quotidien, n’offre que des images de violence, de guerres, de corruption et de trahison, qui pèsent incontestablement sur des esprits immatures. Comme affirmé déjà maintes fois – un des éléments important pour gagner la paix civile réside dans l’éducation. Apprendre à penser est une des prérogatives de l’être humain. C’est aussi un des rôles de l’état d’y pourvoir.


La connaissance, liée au bon sens permet de s’élever, de se réaliser, d'être utile à soi-même et de voir au-delà des horizons.La presse, gavée de tous les malheurs de la planète exploite les catastrophes en boucle. Jusqu’à l’écœurement. Télévision, radio ou presse écrite, tout fait ventre. La culture du sordide ou fenêtre sur l'enfer. De guerres aux révolutions, d'attentats en assassinats, les calamités du monde s’offrent sans discontinuer à la voracité des médias. Accrocher lecteurs, auditeurs et spectateurs à tout prix. Aiguiser les goûts pour l'obscure, pour la souffrance et la mort. Le retour aux arènes, aux spectacles de la Rome antique (panem et circenses). Pendant que les sociétés s'enivrent avec désespoir des épreuves du monde, la vision du sang et des cadavres font émerger les fausses afflictions, suscitant des besoins orgasmiques. Des plaisirs douloureux pour conjurer l'insupportable.


C’est dans une quasi indifférence que nous prenons l’habitude de consommer de « l’ignoble », comme on avale un steak-frites entre deux gorgées de bière. Le malheur d’autrui s’efface devant la répétition des faits - car le web, cette  belle invention…à double tranchant, propage l’information à une telle vitesse qu’elle ne concède guère de temps à la réflexion. Le consommateur est piégé par les besoins de rendement des tenants de dividendes. Les gnomes, s’étant appropriés les clés du royaume grâce à la servile complicité du politique, dirigent la planète à la place des élus. Ils en sont devenus les vrais propriétaires, pillant, volant en faisant subir une double peine à leurs concitoyens. Soumission, appauvrissement et à terme l’élimination physique. Les conflits, savamment orchestrés par la haute finance et les marchands d’armes en témoignent. Seul un pour-cent des habitants de la planète disposent de cinquante pour-cent du PIB mondial. Le temps des grands reporters, ainsi que l’art de la politique, ont disparus. La période se limite au tout jetable, à l’affirmation, au démenti et à  « l’à peu près ». Le temps fait place à l’urgence, les idées naissent adolescentes et meurent avant d’atteindre leur maturité. L’information n’est plus qu’une denrée périssable à consommer sur le pouce, à lire en diagonale pour juste en savoir assez, de quoi vivre le drame par procuration. Puis le drame, avant de céder sa place au suivant, sera légèrement remanié pour tourner inlassablement en boucle afin de remplir les vides et assurer l’intendance.


Business as usuel, le roi dollar aplani les états d’âme. Les Kessel, Hemingway, Camus, Cendrars et autres grands de l’information ne laissent que des orphelins. L’Éthique cède la place au vulgaire, au prêt à penser. L’Éthique du don, qui existe encore dans certaines contrées d’extrême orient – où l’on donne et reçoit des deux mains, celle du cœur et celle de l’esprit – a disparue de notre perception matérialiste. L’événement chasse l’événement. Le corps de l’enfant échoué sur une plage fait la une, le temps d’une l’arme, puis est détourné à des fins politique. La Presse, à de très rares exceptions près, s’est vendue aux poids lourds de la finance, perdant ainsi toute indépendance. Son but n’est plus d’informer mais de faire face au rendement exigé, tout en se soumettant aux desiderata des donneurs d’ordres.   Atteindre et manipuler le chaland par le sensationnel et l’abjecte si nécessaire en créant des besoins pour le maintenir dans la filière d’une pensée politique donnée et utile à la classe dominante, elle-même aux ordres de la finance. 

L’état conflictuel généralisé est hélas imputable à nos propres errances et à l'incompétence des politiques, trop imbus de leur statut pour êtres efficaces. Leurs besoins en honneurs dépassent largement ceux de la réflexion et les projets qui ont permis leur ascension politique se limitent à l’ambition d'une réélection. Les voix de l'instant n'ont pas force d'adhésion. De notions historiques relatives à la mémoire sélective, elles sont en étroite corrélation avec des ambitions de carrière. Quant aux visionnaires, ils sont aux abonnés absents. L’Art de l'oubli et langue de bois sont les seuls instruments de progression dans la hiérarchie actuelle des partis. Ils ne sont plus écoutés et leurs paroles ne provoquent que rires et sarcasmes. Ils ne finiront par jouer qu’entre eux. C’est avec arrogance et cynisme que l'occident s’est arrogé le droit d’organiser le découpage du Moyen-Orient et de l’Afrique.


La désinvolture coutumière a permis de passer sous silence le sort des ethnies nouvellement soumises au diktat de la force. Des décisions absurdes, non réfléchies, sans vision et lourdes de conséquences. Des graines de révoltes semées à tous vents. Les frontières taillées à la serpe au profit de quelques géostratèges en chambre, obligèrent tribus et communautés à une dramatique cohabitation. De nombreuses tribus, antagonistes, certaines depuis des millénaires, furent contraintes de se soumettre à la volonté de dictateurs agrées et mis en place par un occident en mal de perspicacité. La décolonisation, des années durant  n'a fait qu’accaparer les biens et les forces vives des pays en question. Au point d’en appauvrir un bon nombre, certains dramatiquement. Collaborer, échanger ou commercer équitablement n’ont jamais fait partie du credo et des principes de l’investisseur. Le fer de lance du pouvoir financier a toujours été la cupidité agrémentée de vols, de viols et d’assassinats. Difficile dans ce cas de créés des liens indéfectibles et généreux avec les populations. 

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