LES NAINS DE BRUXELLES

Capitale Européenne ou se voyant comme telle, haut lieu de la gouvernance exercée par Bruxelles, cette ville au détriment de ses sujets, n’est qu’une agglomération de fonctionnaires, mi pieds nickelés, mi helzapopin. Elle rivalise d’arrogance, de prétention, elle semble certaine d’avoir la science infuse. 

Elle compte des spécialistes de la miniaturisation intellectuelle, des réducteurs de petits pois, des calibreurs de haricots et des inventeurs de règles qui ne leurs coûtent rien mais assombrissent la situation des entrepreneurs d’une Europe en construction… stagnante. Quand des politiques à la vision  restreinte ne savent que faire, ils y postulent pour un fauteuil.



Ils sont ainsi assurés de pouvoir continuer à ne rien faire tout en percevant un bon salaire. Pérorer dans le vide, brasser des idées inventées par d’autres et distribuer bonnes ou mauvaises notes à divers pays, devient l’orgasme suprême. Ils se pensent intelligents et jouent à prendre de la hauteur pour mieux fondre sur le ou les pays en difficultés. L’exemple de la Grèce est plus que parlant !

Aujourd’hui Bruxelles hausse le ton et voudrait nous faire croire qu’elle ne fut pas au courant de la situation financière de la Grèce.* De deux choses l’une soit ils ne savaient pas et ce ne sont dès lors qu’un ramassis d’incapables à jeter aux orties, soit ils savaient et dans ce cas, c’est pire, ils se font complices d’une monumentale escroquerie.        
                                                       
Toute la finance savait que le pays n’était pas prêt à entrer dans la zone euro, y compris et surtout les agences de notation. Ce fut un secret de polichinelle.

Et maintenant, comme d’habitude et pour mieux illustrer leur couardise, ces politiques à la petite semaine refusent d’endosser leurs responsabilités. Il est en effet plus facile et moins éprouvant pour l’ego, de trouver un bouc émissaire : La Grèce est la proie idéale.

Le « tourner en rond » reprend de plus belle et voilà qu’Ils se transforment en juges avec une mauvaise foi frisant des sommets d’hypocrisie. 


Quel meilleur exemple que cette volonté d’entamer des ententes communautaires pour tomber à bras raccourcis  sur cette nation exsangue. L’Europe doit tout à la Grèce - le pays d’Aristote, de Périclès de Platon, de Pythagore, de Socrate et de biens d’autres hommes à la carrure universelle et sans aucune équivalence dans le monde actuel - à commencer par la démocratie.

*2001 – entrée de la Grèce dans la zone euro et sur recommandation de Lehman-Brothers.

Il s’agissait d’hommes visionnaires,  curieux, inventifs, sachant mettre leur société en perspective. Ils étaient  ouverts sur l’inconnu, n’hésitant pas à élargir et confronter leur savoir aux influences égyptiennes. 

Ce sont ces hommes qui nous permettent aujourd’hui  d’espérer assister un jour, à la vraie naissance d’une Europe Unie.   La richesse de cette Grèce antique fait partie de nos racines et aujourd’hui encore elle représente le socle incontournable de notre structure mentale.    
           
 Aujourd’hui nous sommes soumis à une micro société aux idées courtes, immorales, manquant de courage, hypocrites, égoïstes, refusant d’endosser responsabilités et devoirs. Nous sommes entourés de piques assiettes assoiffés de pouvoir aux egos démesurés. La seule éthique à l’ordre du jour c’est l’argent et encore l’argent. Aucune compassion pour ceux qui habitent des taudis sans hygiène ou qui « font » les poubelles des discounters dans l’espoir de s’offrir un repas avec de la marchandise périmée.


C’est cette société de vautours qui affame la Grèce et martyrise sa population devant l’indolence coupable des habitants d’une Europe inexistante, un château de cartes qui tient debout par des mots, des palabres à l’infini et de la salive perdue.



NB. Il est impossible de faire fonctionner  une union, fut-elle européenne, sans un minimum de sens moral et sans la participation de sa population. La société doit pouvoir adhérer à un symbole et faire sienne la confiance que devrait susciter la construction de cette Europe, indispensable à sa propre survie.

 Les technocrates, ès maitres en suffisance,  enfantent et alignent des formules et des chiffres, faute de talent et d’imagination. Le peuple, lui, a besoin d’enfanter un idéal, un espoir et une émotion. Le technocrate est voué à la momification, le peuple à découvrir son âme.

Que les gouvernants prennent garde, la duplicité est mauvaise conseillère. Qui plus est, l’hégémonie de Berlin sur l’Europe, versus madame Merkel, pourrait rapidement se transformer en handicap.

PESSIMISME

Pourquoi nous avons de plus en plus de peine à y croire.


Les Etats-Unis se fourvoient, avec la délicatesse du cowboy en rupture de ban. Ils possèdent la monnaie de référence, la banque centrale et une planche à billets utilisée sans modération. Partant du principe que ce qui est bon pour eux l’est pour l’univers, ils se comportent comme au dix-huitième siècle : la bible dans une main et le fusil dans l’autre. 

Peu importe le sort du reste du monde qui, de toute façon, ne constitue qu’un troupeau de moutons suivant leur berger. Politiquement les USA n’ont tiré aucun enseignement de leur histoire, pas la moindre leçon de leurs échecs. Obnubilés par la puissance de l’enrichissement, au plan personnel ou à l’échelon national, il n’y a plus qu’une constante et consternante fuite en avant vers le grand capital. 

Responsables de la crise de 1929, ils remettent le couvert, plongeant la moitié de l’univers dans l’indigence, au bord du chaos. Les victimes n’ont pas d’importance car ceux qui distribuent les cartes s’enrichissent quoiqu’il advienne. Ils s’amusent tantôt à la hausse tantôt à la baisse.

Sur le plan géostratégique, ces  irradiés de l’immédiat ne font pas mieux.  Jouant la carte de l’autoflagellation, ils épousent la pente glissante de l’occident. Après les anglais, puis les soviétiques ils se persuadent de pouvoir réussir là où les autres ont connu l’échec. Même scénario pour le Viêtnam où ils échouèrent après les français. Que dire de l’Iraq, pays martyr par la grâce de cette Amérique de tous les possibles, le désastre s’y est installé pour plusieurs décennies, mettant potentiellement à mort l’approvisionnement énergétique de l’occident.

De guerre en révolte, les organisateurs des festivités sur champs de bataille, utilisent la vieille ficelle des discours patriotiques, rythmés au son des fanfares pour justifier les sacrifices à venir. Les responsables de la sauterie - le lobby des marchands d’arme, véritable état dans l’état - ont l’esprit concupiscent et l’œil humide à la perspective d’engranger des gains faramineux, car ils savent que le sang des futures victimes sera garant de nouvelles fortunes.

Il suffit d’exhorter la chair à canon pour qu’elle fasse son devoir dans l’intérêt de la nation, toujours confondu avec l’intérêt personnel, pour concrétiser le rendement de l’industrie de la mort…avec, de surcroît, la bénédiction des églises. Les droits de l’Homme ? De la poudre aux yeux pour la majorité silencieuse. Les décideurs n’en n’ont cure. Ils continuent à se caler dans leur fauteuil en jouant à qui perd gagne.

 La Russie n’est pas en reste.  A-t-elle besoin d’une ouverture sur la méditerranée ? Qu’à cela ne tienne, le peuple Syrien se fera un plaisir d’en payer la facture devant le regard indigné des pays limitrophes scotchés sur leurs chaises. Tout au plus murmureront-ils une lâche indignation d’opérette, sous l’œil indifférent de l’O.N.U, cette institution inutile mais pourvoyeuse de rentes pour possédants. 


On y palabre, c’est tout. Et le verbe n’est qu’un bouclier.

Quant à la Chine de la dictature, après avoir rejoint les exploiteurs anonymes, elle se met au diapason du club très sélect des joueurs de poker avec pour terrain de jeu les influences terrestres. Ayant la main en tant que créancière de la plupart des pays, c’est elle qui, par sa puissance financière, s’attribue le droit de distribuer les richesses de notre planète.

Tout se discute, se partage, s’exploite, s’aligne et s’encaisse par-dessus la tête des populations, auxquelles on concède avec générosité l’accès à la misère institutionnelle soit: la faim, la soif, la peur, le désordre, la maladie et la mort. 


Les mensonges et les trahisons, nourris par les égoïsmes nationaux et le manque de vision, font que la corruption sévit à tous les étages de la société…pour finir par tenir lieu de gouvernance. Désormais nourri de débats intellectuels sans fin pour exister et justifier privilèges et pouvoirs, le jeu de dupe est devenu irréversible.

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