LA FIN DE L'EUROPE


En football c'est le jeu collectif qui favorise et crée le but. Une équipe oubliant ce précepte, non seulement serait huée pour les erreurs commises mais encore rapidement reléguée à un rang inférieur. La politique européenne se joue égoïstement et dans le désordre. Nulle autre ambition que personnelle. Ni vision ni imagination. Seulement des égocentrismes nationaux qui nous poussent vers le précipice, des politiques en mal d'importance fabulant dans une cacophonie infernale.

l’Europe, cette belle construction est à l'agonie. Des pays continents tels que l'Afrique, l'Australie, la Russie, l'Inde, la Birmanie ou l'Indonésie peuvent se permettre de perdre du temps et de commettre des erreurs. Ils sont assis sur des tonnes de matières premières.


Ils disposent de toutes les richesses qui nous font cruellement défaut. Nous ne possédons que de cerveaux et encore. ! Beaucoup de pays émergents, dont la Chine, ne cherchentils pas à débaucher cette matière grise promettant des plans de carrières et des salaires mirifiques ?

Qui plus est, nos industries, la paresse aidant, tendent à se délocaliser pour, selon eux, limiter les coûts de la main-d’oeuvre, mais il s'agit en vérité et avant tout chose d'augmenter les dividendes des actionnaires et leurs propres marges bénéficiaires. C'est plus facile que se donner la peine d’innover. Soit ces capitaines d'industrie se moquent des conséquences dues aux délocalisations, qui sont en même temps des transferts de technologies, soit ils sont totalement inconscients.

 La Chine qui manque, comme nous, de matières premières a bien compris le danger. En mettant les bouchées doubles elle est en passe de réussir un pari démentiel. Rattraper les pays de tête pour les dépasser et asseoir son pouvoir grâce à la maîtrise des hautes technologies. Elle sait, de par son histoire, que le pouvoir se puise dans la connaissance.

La Chine, patiente et sachant investir à long terme n'est pas loin d'avoir les meilleures universités et les meilleures centres de recherche au monde. En moins de quarante ans elle est passée d'un système féodal à l'ère industrielle. 

Contrairement aux politiciens occidentaux qui n'ont de politique que le titre, les Chinois ambitionnent le pouvoir et la puissance pour la nation et non pas pour l’individu. Aujourd'hui la Chine compte une classe moyenne d'environ cent cinquante millions d'âmes, classe moyenne supérieure à celle de l'Europe qui, elle, est en train de s’effriter.

Il s'agit de savoir ce que nous voulons en évitant de pleurnicher sur ce que nous ne savons ou ne voulons plus faire. Dans vingt ou trente ans la Chine fera la loi parce qu'elle se sera dotée des moyens que nous nous refusons.

Et nous ! Que faisons-nous ?



Nos politiciens, en mauvais gestionnaires, agissent au coup par coup, la sébile dans une main et un kleenex dans l'autre ne savent pas ce qu'ils veulent, si ce n'est durer et durer encore.

Nous parlons haut et fort de démocratie laissant le peuple ignorer qu’une réelle oligarchie nous « conduit » depuis des décennies. Notre continent cherche à bien vivre la tête dans le sable et un besoin de rêver dans les poches. Nous surfons sur la vague des souvenirs, persuadés que tout finira par s'arranger. Gâtés, pourris nous ne savons et ne voulons plus nous battre et pourtant, c'est maintenant que nous devrions passer à
l'action. C'est maintenant que l'Europe devrait se souder, « jouer collectif » et investir.

 C'est aujourd'hui que le politique a une chance de se réhabiliter et à distinguer ce qui est important de ce qui ne l'est pas. Aujourd’hui qu’il doit oublier un peu son ego et de réaliser que ce qu'il fait pour l'Europe, il le fait pour son pays. Pour cela il faut savoir penser large, avoir une vision du possible et s'atteler à la tâche.


GOUVERNEMENTS A VENDRE


Dire que le monde va mal tient de l’euphémisme. Tout se déglingue, se délite et part en miettes. Il n’y a plus personne à la barre.


Juste quelques bras cassés, bas de plafond, sans autre vision qu'un bonus de fin d’année. Nous bradons sans scrupules les trésors familiaux en privatisant les richesses du pays avec pour inévitable conséquence l'appauvrissement du patrimoine et donc du contribuable lui-même.
Nos dirigeants, touristes éphémères du pouvoir, de quelque obédience que ce soit, profitent sans vergogne de toutes les occasions offertes pour piller les petits revenus.

Il s’agit toujours d’augmenter les charges afin de mieux rémunérer les actionnaires et d’omettre systématiquement la prise en compte de ceux, toujours plus nombreux, qui vivent dans l'indigence.

Une pléthore de lois nouvelles, de plus en plus d'interdits et d'entraves administratives, transforment ainsi toute démarche en absurde gymkhana. Entre taxes et impôts déguisés, les gérants de la boutique nationale ne font qu'enfoncer ceux qui travaillent pour ne récolter que misère, dans l'indifférence cynique des nantis qui continuent de pérorer autour du CAC 40.


L'esprit du veau d'or cannibalise le paraitre comblant le vide et l'inconsistance des flambeurs du néant. On ne gouverne plus, au mieux on gère et ceux sensés guider la nation ont été lobotomisés par des virtuoses du scalpel économique. Aujourd'hui il y a péril en la demeure. Nous vivons, grandeur nature, les révoltes populaires en Afrique du Nord. Nous assistons à des contestations de plus en plus fréquentes dans toujours plus de pays d'Europe.


Les habitants de la Grèce, du Portugal ou de l'Angleterre ne comprennent et n'acceptent plus de payer à la place des vrais responsables de la crise, soit les banques. Il n'est plus soutenable d'exiger des lourds sacrifices de la majorité des uns tout en distribuant à tour de bras des « gratifications » de plusieurs millions euros à quelques rares privilégiés.

Il est également indécent de refuser des augmentations de salaire à ceux qui sont au bas de l'échelle et d’octroyer dans le même temps et sans états d'âme, de choquantes augmentations de revenu aux responsables des grandes entreprises, déjà favorisés sur le plan fiscal.

Quant aux politiques, de quelque bord qu'ils soient, soumis sans conditions apparentes au pouvoir des ombres obscures du système bancaire, ils n’ont plus qu’à se contenter de danser la gigue dans les salons précieux, dans l'attente de leurs ordres de marche.

Pauvre Europe, pauvre société gérée par des égos himalayens, incapables d'offrir une vision d’avenir aux populations en quête de protection et de travail.

Puisse l'Europe éviter de passer à son tour par « la case Afrique de Nord »

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