Le point final ...

Comment envisager la fin de notre société, la dissolution des prérogatives pour certains d'entre nous et l'abolition de la misère en général ?

Beaucoup de théories sont échafaudées. Des nouvelles lois sont suggérées. Le problème de la corruption est soulevé. De doux rêveurs proposent la destruction des armes y compris de l'arsenal nucléaire.

Des religieux de diverses confessions tentent de se prendre par la main sous prétexte d’éviter de donner du grain à moudre à tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à l'intégrisme, font de l'intégrisme.

Des fondations se créent à grand renfort de publicité, apparemment pour voler au secours des sans voix, des misérables et des bafoués de l'existence mais finalement afin qu'ils demeurent dans leur désarroi.

N’oublions pas, n’oublions jamais le plus important: l'Homme !

Dès qu'il découvre le pouvoir, il se transforme en redoutable prédateur.
La grande masse populaire, comme un mollusque informe, toujours prête à lyncher des innocents ne vaut pas mieux.

Cinq pour-cent des hommes de la planète détiennent le quatre vingt quinze pour-cent des richesses du globe et ne sont pas prêts à les lâcher.

Les lois ?

Ce sont eux qui les font, qui les appliquent souvent selon l’humeur du moment…ou du marché.
Ce sont eux, toujours, qui les rejettent ou pressent les politiques de les changer, ce à quoi ces derniers obéissent avec empressement puisque leur réélection en dépend.

La majorité de ceux qui ne disposent pas de la richesse, possèdent en revanche de mini-pouvoirs.
Les petits chefs, sous chefs, fonctionnaires, maris, femmes, et autres «tarés» de la création se servant de leur métier, de leurs pitoyables colères ou hargnes au quotidien pour nourrir leur égo et pourrir la vie de leurs subordonnés en les terrorisant.





Ainsi, le vrai, le gros problème c'est l'homme.
C'est nous, car nous sommes tous à un moment ou à un autre cet animal cynique, versatile, veule, menteur, dissimulateur, hargneux et lâche. Seul un petit nombre d'habitants de notre univers singulier, incarnent l'altruisme et font preuve de capacités visionnaire.

Il faut changer...!
Leitmotiv «gratuit» mais qui fait plaisir à celui qui s'autorise la formule sans doute sans convaincre.

A écouter les «croisés du bio» et les «vertueux de la pensée unique», ils peinent à y croire eux mêmes.
Par ailleurs demandons-nous si les écolos réalisent que c'est, comme d'habitude, le petit peuple qui fournit l'effort en triant gratuitement les poubelles et les gros qui encaissent le fruit de cette récolte après transformation.
Nous pourrions sans difficulté aucune multiplier les exemples !

Les populations de cette minuscule planète bleue, perdue dans l'univers, sont considérées par une poignée de manipulateurs de la finance, comme une matière première à l’instar d'un champ de pétrole, d'une mine de bauxite, d'une bananeraie ou d'une centrale nucléaire.

L'avantage de cette matière première sur toutes les autres ?

Elle est peu couteuse et son rendement élevé.
Les hommes qui la composent sont corvéables à merci, exploitables jour et nuit, facilement remplaçables et surtout jetables en cas d'usure prématurée.

Il s'agit simplement, de la part des manipulateurs, de disposer des formules adéquates et du savoir faire pour niveler d'éventuelles réactions du bon peuple, afin que ce dernier conserve le cap prévu et voulu...pour son bien, évidement.

Il s’agit ni plus ni moins de labourer les cervelles afin de tuer dans l'œuf toute velléité de réflexion, ce grain de sable dans les rouages du pouvoir absolu.

Il nous est difficile de comprendre, néophytes que nous sommes, pourquoi ces manipulateurs de l'extrême, possédant tout et auraient de quoi nourrir leur descendance durant plus de vingt siècles, continuent à cumuler.




Que faire pour échapper aux mensonges érigés en vertu ? Comment mettre un terme à la société pyramidale, symbole d'une œuvre d'art ancienne hébergeant aujourd'hui un pouvoir démentiel coiffant toutes les misères du monde?

Quelles solutions ?

La politique ?

Elle est inopérante et sa simple évocation conforte les mensonges évoqués ci dessus. Pour obtenir un résultat de ce côté là, il faudrait qu’émergent simultanément des carrures providentielles dans chaque pays.
Des hommes sachant faire don d'eux-mêmes au profit de la planète, ce qui est aujourd’hui difficilement concevable.

Droite, gauche, centre ou écologie relèvent du même panier de crabe, une macération d'égo putride ne servant que l'autosatisfaction.

Certains et non des moindres, puisqu'il s'agit entre autres du professeur Stephen Hawkins, physicien, cosmologiste de réputation internationale, affirment sans ambages, que notre situation est irréversible.

D'autres chercheurs de même réputation annoncent, pour la fin du vingt et unième siècle, la fin de la présence humaine sur terre.

Sans aller jusqu'à nous aligner sur la théorie de l'extinction de l'homme, nous sommes persuadés que notre société se dirige vers sa fin. C’est inéluctable et proche.

Cette fin programmée, n'en déplaise aux survoltés de l'écologie et marchands de rêves en tous genre, n'est pas le fait du réchauffement climatique.

La responsabilité de l’homme dans ce phénomène est minime. Cela représente toutefois une nouvelle source de revenus (non négligeable) et un formidable retour sur investissement par son implication dans les nouvelles structures industrielles.

Nous pensons, par contre, que le mur vers lequel nous nous dirigeons est plutôt le fait de l'abîme qui sépare la petite poignée de manipulateurs de la haute finance et des pouvoirs, de ceux qui n'ont que la misère en partage.





La fin de cette société de mots, de formules où le principe de démocratie ne sert qu’à couvrir l'injustice, la disparition des dictateurs de tous poils, des présidents tortionnaires et exploiteurs en tous genres, permettront peut-être de donner naissance à une civilisation du partage, du moins à ses débuts.

L'homme étant ce qu'il est, malgré les bonnes volontés d'une petite frange de clairvoyants, s'éloigne toujours d’avantage de ses responsabilités.

La situation dans laquelle nous évoluons aujourd'hui, avec les pays émergents qui ne demandent qu'à suivre notre exemple dans l'espoir de découvrir le bonheur, constitue une illusion que nous pouvons difficilement leur refuser.

En réalité ils ne font que précipiter l'échéance et nos gesticulations infantiles pour contourner l'obstacle qui se dresse devant nos yeux, sont risibles et inopérantes.

Peut-être la majorité de l'humanité se croit-elle à l'abri des bouleversements et la minorité espère-t-elle pouvoir s'acheter la tranquillité.
A un prix raisonnable, bien sûr.

Il semble que la seule voie pour permettre à notre monde en déshérence de changer de structures, de comportements et de visage consiste à laisser les riches s'enrichir, les pauvres se transformer en misérables et les misérables de mourir.

Vivre les yeux ouverts, l'esprit en éveil est un privilège et s’affirme comme le seul capital digne et qui mérite qu’on s’y attache.

«La Mère des... »


La mère des imbéciles est toujours enceinte, dicton italien qui souligne avec humour l'ambiance dont est fait notre quotidien.
Ces imbéciles ne sont pas et de loin, que des esprits simples.
Il y a un bon nombre d'archi certifiés qui tapissent les murs de leurs bureaux du sol au plafond, avec des certificats, des diplômes et doctorats, plus laudateur les uns que les autres.

Les grandes écoles, universités ou autres, formatent des grosses têtes comme on calibre des fruits afin que ces dernières correspondent aux impératifs des divers marchés.
Aujourd'hui l'être humain se vend comme un produit avec date de péremption.

Seul un petit pourcentage atteindra une indépendance de réflexion suffisante pour pouvoir mener à bien la démarche vers la compréhension de l'individu au sens large du terme et saura l'intégrer dans une philosophie sociale.

La majorité restera cantonnée dans un esprit de fonction sous tutelle, gonflant égo et suffisance. Tout comprendre sur rien et rien comprendre sur tout. Dans leurs besaces, un savoir pointu qui les dépasse et une vision moléculaire centrée sur eux-mêmes et inadaptable.

Des généraux perdent les guerres, les journalistes sont aux ordres, les

banquiers payent leurs dettes avec le revenu des miséreux, les
industriels pillent sans vergogne le patrimoine de l'humanité.

Les grands noms de la chimie, cette puissante industrie au marketing adroit, oriente les futurs patients vers le médicament à la mode.
Un business facile à mettre en place et à haute valeur ajoutée, quitte à sponsoriser des évènements sportifs ou autres pour affiner leur image de marque.

Une aide aux cabinets médicaux et le soutien financier de certaines O.N.G peuvent faciliter l'installation du médecin et les prescriptions ne seront, dès lors, qu'une simple formalité.
Peu importe que les produits ne soient pas toujours innocents.
De toute façon une nouvelle potion miracle guérira des effets nocifs du premier.

Il s'agit d'encaisser toujours plus et plus vite, d'entasser, de cumuler pour posséder. On achète et on vend de la terre dont nous ne sommes que dépositaires. On déboise, on arrache, on creuse et on vole impunément le sous-sol du citoyen en place depuis des siècles, sous prétexte qu'il n'est qu'un ignorant sans voix. Nous créons la pauvreté pour mieux asservir les populations.

D'aucuns prétendront que cela a toujours existé. Que c'est le propre de l'homme et que cela ne changera jamais. Bien sûr que cela changera...dés que l'exaspération de ceux que nous opprimons atteindra son paroxysme. les démunis, dos au mur, mettront un terme à la fête. Rien n'est immuable. Tout est mouvement y compris nos sociétés.

Nous tuons, massacrons, torturons, gazons et amputons en toute bonne conscience. Le marchand d'armes rachète sa virginité en sacrifiant à la messe, le banquier s'autorise toutes les expulsions en remerciant les dieux de leurs bienfaits par un don anonyme, le chimiste parlera de fatalité lorsque des essais sur cobayes tournent mal. Il ajustera sa conscience en versant une obole au premier mendiant rencontré.

Les églises bénissent.
Du navire de guerre au tournois de ping-pong.
Un geste facile qui ne coûte pas grand chose et gonfle le patrimoine déjà très important.
Les religions monothéistes s'affirment comme une autre plaie de l'humanité qui couvre toutes les exactions et se trouvent à une distance inter-galactique de la spiritualité.

Le pensionnaire du Vatican en Papa mobile, propage la bonne parole aux foules du tiers monde, s'entoure de gardes du corps, se vêt de soieries, de pourpre et d'or - en somme il incarne le pouvoir de «l'argent roi» contre des ventres creux.
C'est une image difficilement supportable par opposition à celles d'un Gandhi, d'un Mandela, d'un abbé Pierre ou d'une mère Thérésa, qui représentent à eux seuls la quintessence de l'humanité.

Les territoires traversés par le Pape dans son véhicule blindé ne rencontrent que la piété populaire d'une masse d'analphabètes qui ne comprennent pas ce qui se passe.
Il n'y a là que des miséreux aux ventres creux qui s'attendent à ce que nous venions les sauver de la faim.

Erreur ! Nous venons simplement offrir des bénédictions afin de calmer leurs angoisses pour qu'ils continuent avoir faim, mais dans la joie et l'espoir d'un monde meilleur.

L'islam intégriste lapide ses sujets ou envoie des gamins munis de ceintures de dynamite autour de la taille mériter les soixante dix vierges promises au paradis ou encore les protestants illuminés d'Irlande massacrant joyeusement les catholiques de Dublin. Et nous, nous chantons l'amour les yeux bandés !

L'histoire du veau d'or s'est mal terminée et a fini par mettre à mal tout une civilisation.
Malgré notre passé prestigieux et les multiples témoignages à notre disposition, la pléthore de documents qui nous décrivent l'importance et la pensée de nos philosophes grecques, indiens et chinois, nous n'avons pas été capables de retenir grand-chose du miracle que représente le vivant.
Nous sommes des indécrottables coupables de ce pouvoir qui mène le monde à la pauvreté et à la misère.

Une population mondiale de prêt de sept milliards d'âmes, dont deux milliards vivent dans la misère.
Trois milliards ont une vie difficile, pénible, sans parler de cette classe moyenne qui s'effrite et se rétrécit comme une peau de chagrin.

Nous voyons une poignées de dictateurs de la haute finance mettre le monde à sac par besoin d'habiter le pouvoir. Ils ont intégrés le capitalisme comme religion et en sont devenus des adeptes purs et durs en éprouvant un besoin irrésistible de se situer au dessus des autres.

Nous sommes certains qu'il ne s'agit pas, en l'occurrence, d'une inexorable fatalité.
Mais le changement ne pourra se réaliser qu'à partir d'une profonde mutation de la société, voire sa disparition au profit d'une nouvelle civilisation.
Cela n'ira pas sans larmes.

Le jeu de dupe que nous jouons finira par anéantir notre société de l'illusion où les mots perdent leurs sens et l'éthique sa raison d'être.


Ronald Haakman

A LA UNE !

RACISME COUTUMIER

Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...