P R E S S E – P A R E S S E

Corsier, le 12.08.2009

Nous nous plaignons de la presse et la presse se plaint de nous. Moins de lecteurs, moins d'annonceurs en regard de la montée en puissance d'internet, ce vilain média marchant sur les plates-bandes de la paresse du scribouillard de service.
Internet? C'est, à notre avis, ce que la sandwicherie est au restaurant, complémentaire, sans être forcément concurrent.

AFP les trois lettres qui permettent d'abreuver en fausses vraies nouvelles et statistiques, le petit monde du café croissant matinal sans lever son postérieur du tabouret. Un sigle qui représente dans bien des cas le fond de commerce du quotidien papier.

Statistiques bidon! (Moyenne des salaires mensuel en Suisse à Fr. 5'400.-) Annonces et démentis qui se succèdent au rythme d'un quatre cents mètres haies. Tapage médiatique à répétition! (Pandémie de la grippe porcine?!). Les journaux seraient-ils aux ordres de la chimie ?

Couvertures outrancières pour de petites rubriques sans intérêt et disparition des articles de fond pour cause d'économies. A l'inverse une saturation de comptes rendu pour un même évènement. Tous publient la même chose, le même jour en s'abreuvant aux mêmes sources.

Pas de curiosité, aucune envie d'aller chercher le sujet, de creuser des perspectives ou d'éclairer certains points de vues de l'actualité. La ligne générale tient du bricolage, du prêt à penser vite fait et pas cher. Vingt journaux, vingt contenus interchangeables......à part la couleur des titres.

Intéresser par une documentation inattendue, rendre passionnante l'histoire, éviter d'aseptiser l'article pour figurer dans la norme du «politicly correct» dont le lecteur n’a cure

Pourtant les sujets intéressants, dramatiques ne manquent pas et les journalistes capables de traiter les évènements de notre planète avec talent ne sont pas rares. Mais toujours: Pas ou peu de contenu, pas ou peu de lecteurs.

Il fut un temps où les quotidiens assumaient un rôle de contre pouvoir, disposant de journalistes enquêteurs qui vérifiaient leurs sources et publiaient au risque de déplaire à «l'establishment».

Aujourd'hui nous avons la préoccupation du marketing et subissons volontairement la dictature des annonceurs. Ne pas faire de vagues, caresser dans le sens du poil et tendre la main. L'information se dilue, cède le pas aux bilans en diminuant chaque jour l'intérêt du lecteur, qui fini par s'abrutir dans les petites annonces ou avis mortuaires.


Ronald Haakman

GUERRES de PRETEXTE

Ou comment niveler la surpopulation mondiale. Il suffit de relire l’histoire pour se rendre compte qu’en toute circonstance il n’y a qu’une catégorie de gagnants.
Les marchands d’armes et ceux qui les financent ainsi que les généraux en chambre qui se luxent les poignets à force de lustrer leurs médailles. En réalité le champ de bataille n’appartient qu’aux victimes, quelques militaires et beaucoup d’innocents, de vieillards, de femmes et d’enfants.

Comme nous le savons, la bêtise humaine est une grande pourvoyeuse de haine, de rapacité, d’intégrisme, d’égo, d’incompétence et donc de guerres.
Mettre à la disposition des talibans un armement moderne pour chasser les soviétiques de l’Afghanistan correspondait à se tirer une balle dans le pied, mais vouloir après cela prendre la place des russes pour se coltiner les mêmes taliban confine à la débilité.

Livrer la formule nucléaire aux pays émergeants par esprit de lucre ou pour s’attirer les grâces d’une collaboration ponctuelle renvoie à de l’incompétence politique au mieux, à un crime contre l’humanité au pire. Reprocher ensuite à ces pays de posséder la bombe est véritablement hallucinant.

Entendre l’état d’Israël prôner Sa paix en continuant à implanter des nouvelles colonies dans les territoires Palestinien est une escroquerie digne d’un mafieux en fin de vie. Tout ce que le gouvernement Israélien gagne par son intransigeance est un renforcement de la haine dont sa population fait les frais. Et le désir de voir disparaitre cet Etat trouve toujours plus d’adeptes.

Il nous semble que les ténèbres qui se profilent à l’horizon proviennent d’une absence de visions, des égoïsmes nationaux et du manque quasi total de leaders politiques au charisme pouvant faire l’unanimité.
Il n’est plus possible, aujourd’hui, de considérer notre avenir commun avec le regard du vingtième siècle. Tout est à repenser en fonction des défis technologiques à venir et de la bombe à retardement que représente la faim dans le monde. Il n’est pas concevable qu’une poignée d’usuriers tondent la laine sur le dos de la classe moyenne et affame les pays du tiers monde. Soit nous arrivons à une redistribution plus équilibrée des biens que nous offre notre planète soit nous finirons tous par disparaitre.

Les égoïsmes nationaux, la corruption pratiquée à l’échelle planétaire et les jeux de copinage ne sont plus d’actualité. Seul les nostalgiques du n’importe quoi, les combinards et les malfaiteurs de la politique éprouveront quelques regrets d’un passé révolu.

Ronald Haakman 08.08.2009

LOGORRHEE

Comme il est difficile, pour les profanes que nous sommes, de comprendre la démarche désordonnée des fonctionnaires aspirant au rôle de politicien.

Ils édictent des lois, se crêpent le chignon avec leurs petits camarades de jeux, ils votent des autorisations, des interdictions et des lois auxquelles ils ne sont pas soumis eux-mêmes tout en se plaignant de la désaffection de leur cher public, ce mouton à cinq pattes qu'ils ont tant envie de tondre.

Ils expliquent que les banques ne jouent pas leur rôle tout en faisant partie des conseils d'administration.
En fait ils nous donnent l'image de porteurs d'eau du tour des finances avec chacun sa couleur de maillot en fonction de sa banque ou industrie.

Ils sont gentils, peu efficaces et ils portent le pays vers un désert affectif en imposant le toujours plus comme emblème de réussite sociale.

Il y a les chauffés à blanc d'ambition, les traitres au parti, les capucins de la débrouille et la horde des petits suiveurs en quête d'une miette de pouvoir.

Ils ont le savoir dire, ne manque que le savoir faire.
Et c'est en fonction de leurs égos que nous découvrirons le poids des sacrifices qui nous seront imposés au fil du temps.

Ils utiliseront, comme d'habitude, les mots éculés qui font toujours recette. Patriotisme, sacrifices, démocratie et continueront à nous prendre pour des imbéciles.

A aucun moment ils ne doutent ou se rendent compte qu'ils scient la branche leur servant de perchoir et ils ne verront arriver celui qui sifflera la fin de la partie que lorsqu'il sera trop tard.

Quand les peuples se tiennent tranquille ils présentent peu d'intérêt, pourtant et nous devrions le savoir, il finissent toujours par avoir le dernier mot.


Ronald Haakman

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Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...