BABEL

Nous gravissons la tour de babel.

Après les premières marches difficiles, nous recevons de plein fouet le tumulte des milliers de langues et dialectes qui se superposent, s'enchevêtrent et se mutilent dans la dissonance.

Le monde, une pièce trop petite pour contenir tous les participants de cette sauterie explosive, où l'on parle pour s'écouter en evitant d'entendre l'autre.

C'est n'importe quoi face à n'importe qui.
C'est la foire aux idées qui ne servent à rien, où s'expriment avec aisance ceux ou celles qui n'ont rien à dire et....satisfaits, s'endorment sur leurs convictions.
C'est le temps de la création éphémère, de la science qui menotte et de la dépossession de soi.

C'est l'égo, subtil instrument à détruire ce

qui est ailleurs en pariant sur des réflexes hors analyse.

Personne n'entend la langue de l'autre et tous savent que la compréhension est inutile. On crie, on tape du pied, l'invective en bouche, la hargne au bout des doigts à la recherche du leurre qui tue.

Nous sommes les dupes consentantes d'une image vide, réfléchie dans le miroir de l'absurde.

Nous courons vers une aube inexistante, obnubilés par l'insignifiance de nos désirs et la grandiloquance de nos besoins face à la réalité; soumis à la dictature de nos égoïsmes et paralysés par la peur de ne plus être.

Nous sommes les occupants de cette tour qui met en évidence les âmes qui s'auto-détruisent à force de refuser ce qui vit dans les lumières de la connaissance.

C'est le reflet d'une société courant en tout sens pour retrouver l'image froissée d'un passé révolu, face à un avenir non défini menant à la déposséssion de l'individu.

Quand je rencontre ...


Quand je rencontre une femme, que je me berce dans son regard en m’accrochant à ses lèvres et à son sourire, je mesure à quel point la solitude fait partie de mon univers.
Elle suggère l’image d’une galaxie que j’aimerais habiter mais entre son monde et le mien, il y a la féconde matrice, domicile des souffrances et des naissances des spiritualités nobiliaires . Le spirituel qui divise et sépare, qui fait don de sa lumière et obscurcit la vie.
L’attirance éprouvée est la somme de sentiments contradictoires. Il y a un élan vers le tendre et la soif de connaissance, vers la proie par nécessité d'assouvir et vers le besoin dispensateur de protection.
Il y a également un désir de reconnaissance. Etre compris et approuvé par celle qui observe.
Quand une peau se met à vivre contre une autre, qu'elle s'approprie son grain et fait sienne son parfum. Quand les battements du coeur se transmettent à travers l'épiderme et s'unissent dans une même chaleur, apaisant les angoisses de la rencontre – alors oui, il peut y avoir osmose.
L'expression de l'un se mire dans l'oeil de l'autre. Deux iris se confondent et tendent vers un même orgasme. L'orgasme des angoisses du coeur et du tumulte des esprits. C'est l'amour qui prend possession de deux solitudes afin de les unir dans l'apesanteur et le bien être du vide.
Oui – l'errement de deux souffrances se voulant galaxie unique, se cherchant au delà de l'infini en tendant les mains vers la lumière dans l'espoir d'un apaisement. Un apaisement qui ne viendra pas car réservé aux seules divinités.

Les inégristes verre ...


Une carapace transparente pouvant aussi bien contenir le vide le plus absolu, que les bulles d'un gaz paralysant ou le jus d'un imbécile lobotomisé qui espère retrouver une molécule de réflexion, en se soumettant aux ordres d'un groupuscule d'hannetons au service d'un loby écologiste à but lucratif.
Une horde de sauvages lancés aux trousses du consommateur. Il s'agit de créer un climat de culpabilisation en érigeant des interdits tous azimuts afin de diriger ou infléchir le savoir acheter du simple pékin.
Il faut économiser, mettre fin au gaspillage et accepter le partage.
Accepter de partager ses ressources avec ceux qui organisent les pénuries. Accepter de se serrer la ceinture, marcher d'avantage et économiser de l'essence pour acheter des fraises à noël. 


Achetons des yoghurts au lait hollandais, transformé au Maroc et emballé au Danemark, à moins que cela soit le contraire ou que cela vienne d'encore plus loin.
Peu importe le trajet et le gaspillage à grande échelle pourvu que cela rapporte.
Le consommateur compensera les dépenses de Co2 en se serrant la ceinture, en économisant sur l'eau ou toute autre source d'énergie.
Ne gaspillons plus mais acceptons de consommer la pollution générée par ceux qui nous veulent du bien. 




Achetons bio et consommons de la viande de boeuf à la péniciline.
En fait il s'agit de suivre les bons conseils de ceux qui ne les pratiquent pas.
Le barril baisse drastiquement mais le prix à la colonne joue la stabilité pour permettre aux accros de la finance de nous tondre la laine sur le dos.
C'est le jeu disent-ils. Pour reprendre une expression consacrée, d'un côté les humiliants et de l'autre les humiliés.
On nous prend pour des imbéciles parce que nous sommes des imbéciles et que nous élisons des imbéciles qui génèrent des imbéciles.

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